Emploi : vers une stratégie pro-interpro
Pour aider les militants à construire une stratégie de sécurisation des parcours professionnels, la CFDT Île-de-France, en lien avec la confédération, a initié un cycle de rencontres baptisé « Mathématiques de l’emploi ».
« Nous souhaitons faire travailler ensemble militants et mandatés dans les instances régionales et départementales afin de coconstruire une stratégie syndicale sur le développement économique, l’emploi et la formation, avance Marinette Soler, secrétaire générale adjointe de la CFDT Île-de-France. Notre objectif est d’élaborer une méthode de travail qui permette aux équipes d’être vigilantes sur les évolutions des métiers et de l’emploi dans leurs bassins ». Un objectif partagé par Aline Degay, secrétaire confédérale en charge d’animer le cycle : « Il s’agit de repérer les transitions en cours, afin de les anticiper et peser sur celles-ci. D’où l’enjeu de la connexion au réel, de la collecte et du partage d’infos entre militants et mandatés, du croisement des visions pro et interpro ».
Après un premier temps plus théorique, la seconde rencontre a permis aux participants de réfléchir, en groupes, aux opportunités et risques en Île-de-France. L’occasion de mieux connaître sa région, en confrontant ses représentations avec certaines données économiques, sociales et institutionnelles.
Une région à part
Parmi les opportunités citées, il est relevé que la région présente un taux d’emploi plus important que la moyenne nationale, qu’elle concentre un grand nombre de sièges sociaux et un taux élevé de cadres, qu’elle dispose d’un réseau de transport parmi les plus denses des principales métropoles ou encore qu’elle est au cœur de grands projets.
Côté risques, l’Île-de-France doit faire face à d’importantes inégalités territoriales entre l’est et l’ouest, un coût élevé du logement et de la vie, un réseau de transport encore très centralisé ou une mobilité plus importante qu’ailleurs.
« La prochaine étape pour les participants sera de mettre en place des projets de sécurisation des parcours professionnels dans leurs bassins d’emploi respectifs. Et ce, à partir des besoins et problématiques repérés, indique Géraldine Cornette, secrétaire régionale en charge de la formation. L’enjeu, c’est que les dispositifs qui existent en matière de formation et d’emploi – CPF, CEP, GPEC... – ne soient pas hors sol et que les militants aient le réflexe de les solliciter pour agir dans leurs boîtes comme dans les instances ». Rendez-vous est pris le 13 juin pour la dernière étape de cette démarche novatrice.
