Restauration collective : négociations sur tous les fronts chez Compass

Publié le 17/12/2020

Avec le boom du télétravail et la fermeture des écoles au printemps, le secteur de la restauration collective a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire. « Durant les périodes de confinement, la baisse d’activité a pu atteindre 50 % », témoigne Mehdi Ouchène, élu CFDT au sein du groupe Compass, leader mondial de la restauration collective, qui emploie près de 13 000 salariés en France.

Spécialisée dans la restauration collective à destination des entreprises et administrations, Eurest est la filiale du groupe la plus impactée. « Beaucoup de contrats ont dû être renégociés, souligne Mehdi. Ce qui fut parfois très compliqué, notamment avec les restaurants inter-entreprises. Mais nous ne sommes pas les plus à plaindre dans le secteur. Contrairement à ce qu’il se passe chez Sodexo ou Elior, aucun plan social ne se profile chez nous. »

Syndicats et direction ont toutefois signé, le 27 novembre, deux accords portant sur l’activité partielle de longue durée et les ruptures conventionnelles collectives. « Ces accords, à durée déterminée, nous évitent des licenciements secs et octroient des moyens supplémentaires pour la formation professionnelle, la mobilité interne et les expertises », précise Mehdi. Malgré tout, en France, la direction a maintenu son objectif d’environ 1 500 départs volontaires (pour l’essentiel, des salariés avec un projet professionnel externe ou proches de la retraite).