Transport aérien : plan social en vue chez ADP

Publié le 17/12/2020

Durement mis à l’épreuve par la fermeture des frontières au printemps et le ralentissement du tourisme, le transport aérien a vu son activité s’effondrer en 2020. Sur les neuf premiers mois de l’année, les aéroports Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly ont enregistré une baisse de trafic de 66,3 % par rapport à la même période en 2019. Ce qui a conduit la direction d’Aéroports de Paris (ADP) à négocier un ensemble d’accords pour restructurer le modèle économique et social du groupe (accord de performance collective, rupture conventionnelle collective, activité partielle de longue durée).

Crédit photo : Alain Leduc / ADP

Malgré la position favorable de l’Unsa, aucune majorité n’a pu se dégager en faveur de ces trois accords, qui devaient être signés de manière groupée. Quatrième organisation syndicale du groupe – non-représentative au CSE, à 26 voix près ! –, la CFDT craint désormais l’impact sur l’ensemble des salariés des mesures unilatérales que la direction va prendre. « La non-signature de ces accords ouvre une période d’incertitudes, estime Frédéric Gillet, administrateur CFDT représentant les salariés d’ADP au conseil d’administration. La direction a maintenant la main pour procéder à un ou plusieurs plans de sauvegarde de l’emploi, qui ne reprendront sans doute pas les garanties significatives négociées dans les accords, notamment celui relatif aux ruptures conventionnelles collectives », regrette Frédéric Gillet, qui rappelle qu’ADP envisage de supprimer plus de 1 400 postes sur 6 500 en France (dont 700 non-remplacements). « Sans compter les dégâts chez les sous-traitants… », avertit-il. Les compagnies aériennes sont par ailleurs très impactées par la crise du secteur. Comme en témoigne la situation chez Air France, où la direction envisage de supprimer 7 500 emplois d’ici 2022…