Elections au conseil national des universités : le Sgen-CFDT se mobilise en Île-de-France

Publié le 08/07/2019 (mis à jour le 05/11/2019)

Alors que le Conseil national des universités renouvelle le mandat de ses quelque 3500 membres enseignants-chercheurs en octobre prochain, Philippe Antoine, chargé de mission de la CFDT île-de-France sur l’enseignement supérieur et la recherche, nous éclaire sur le rôle de l’instance et les enjeux des élections à venir.

Quel est le rôle du CNU ?
C’est une instance importante pour discuter du recrutement, de la qualification ou de la carrière des enseignants-chercheurs, qu'ils soient professeurs des universités ou maîtres de conférences. Le CNU s’organise autour d’une cinquantaine de sections, chacune représentant une discipline universitaire. Le Sgen-CFDT est aujourd’hui représenté dans la grande majorité des disciplines, notamment celles où les enseignants-chercheurs sont les plus nombreux. Ces derniers sont très attachés à cette instance dont les prérogatives sont plus importantes que pour les Commissions administratives paritaires (CAP). Le CNU s'occupe par exemple des primes et des critères retenus pour valoriser le travail de recherche des collègues, comme les publications.

Quels sont les enjeux de ces élections ?
Le défi est de taille en termes de réseau et de présence CFDT à l'université. Nous présentons plusieurs centaines de candidats Sgen-CFDT dans plus de 50 listes. L’enjeu est également important pour l’Île-de-France car les établissements d’enseignement supérieur et de recherche y sont très nombreux par rapport au reste du pays et nos équipes Sgen-CFDT sont engagées dans des plans de développement au sein de plusieurs universités ou établissements.

Comment la CFDT se démarque-t-elle dans cette campagne ?
La CFDT se veut force de propositions. Par exemple, elle réclame la reconnaissance de tous les aspects du métier d’enseignant-chercheur, pédagogie comprise. Car le face à face avec les étudiants est tout aussi important que le travail de recherche. La CFDT demande aussi à ce que les différentes tâches administratives afférentes au métier soient reconnues, notamment pour le suivi de carrière dans les établissements. Ce suivi est discuté dans chacune des sections. D'où l'importance du vote par correspondance qui va démarrer en septembre, dès réception du matériel, et durer jusqu’au 14 octobre. De manière générale, la campagne électorale est segmentée par discipline. Les collègues sont identifiés dans leur propre réseau disciplinaire et c'est généralement la reconnaissance d'un travail scientifique qui fait la différence entre les listes (il peut y en avoir de 3 à 8 par section CNU).

Le CNU est composé de 3 480 membres (2/3 des membres élus et 1/3 de membres nommés). Leur mandat est de quatre ans. Ces membres se répartissent en 11 groupes, eux-mêmes divisés en 52 sections dont chacune correspond à une discipline et à un groupe de disciplines connexes.

Les résultats définitifs concernant les 1152 membres élus (et autant de suppléants) sont les suivants :

  • Listes indépendantes : 47,9 % (552 sièges)
  • SNESUP-FSU : 25,7 % (296 sièges)
  • Sgen-CFDT : 10,9 % (126 sièges)
  • Listes intersyndicales : 4,1 % (47 sièges)
  • QSF : 3,7 % (43 sièges)
  • UNSA SUP'Recherche : 3,3 % (38 sièges)
  • FO : 2,6 % (30 sièges)
  • FERC CGT : 1,7 % (20 sièges)