[Interview] Marie Leprêtre (Ceser) : "Mieux associer les Franciliens pour écouter et tenir compte de ce qu’ils ont à dire"

Publié le 26/10/2017

Marie Leprêtre, vice-présidente du Ceser et cheffe de file de la délégation CFDT, présente le rôle de cette assemblée de la société civile ainsi que les ambitions de la CFDT Île-de-France pour la mandature qui s'ouvre.

Quel rôle joue la « cheffe de file » de la délégation ?
Ce rôle est passionnant ! Il s’agit d’assurer l’interface entre l’Union régionale et les mandatés de la délégation, en organisant nos interventions et nos travaux autour des priorités décidées par le congrès de la CFDT Île-de-France. Nous sommes ainsi particulièrement investis sur les sujets relatifs à l’emploi, la formation professionnelle, le transport et le logement. C’est pour moi aussi la chance d’animer un groupe CFDT aux multiples compétences et qui, je crois, a une parole qui compte au sein du Ceser.

Quel constat portes-tu sur le rôle et le fonctionnement du Ceser ?
Le Ceser est un lieu de réflexion et d’échanges formidable entre les différentes composantes de la société civile. Malheureusement, ses rapports et ses avis restent encore trop confidentiels, trop peu connus en dehors des cercles institutionnels. Il reste du travail pour faire connaître cette assemblée auprès des Franciliens et valoriser ses travaux en mettant en avant ce qui a été intégré dans les politiques publiques. En interne de la CFDT, il faudrait plus d’échanges avec les équipes pour s’enrichir mutuellement et leur apporter notre aide pour construire leurs revendications sur les thèmes abordés à l’assemblée. Notre action au Ceser doit profiter à l’ensemble de l’interprofessionnel francilien.

Quelle dynamique nouvelle faudrait-il construire pour cette assemblée ?
Il serait opportun de mieux associer les Franciliens pour écouter et tenir compte de ce qu’ils ont à dire sur leurs conditions de vie dans une région où perdurent de fortes disparités territoriales et sociales. Il conviendrait aussi de renforcer les collaborations entre les Ceser, notamment avec les régions limitrophes. Nous avons d’ailleurs lancé un travail commun intéressant avec les Ceser de Normandie et des Hauts-de-France autour du projet de canal Seine-Nord. Il faut enfin saisir à plein l’opportunité de faire des Ceser de véritables lieux d’évaluation des politiques publiques.