Recours aux travailleurs réfugiés dans l'agriculture : la CFDT demande des éclaircissements à la préfecture de Seine-et-Marne

Publié le 10/04/2020

En coordination avec l'union territoriale CFDT de l'Est francilien, l'union départementale CFDT de Seine-et-Marne a envoyé une série de questionnements à la préfecture du 77 au sujet du recrutement de travailleurs réfugiés et demandeurs d'asile pour venir en aide aux professionnels du secteur agricole.

Terre d'agriculture, la Seine-et-Marne manque de bras en ces temps de confinement. Pour palier le manque de travailleurs venus d'Espagne, du Maghreb ou d'Europe de l'Est, la préfecture du 77 a demandé aux gestionnaires des hébergements d'urgence des demandeurs d'asile de faciliter la mise en relation entre les demandeurs d'asile/réfugiés et les maraîchers du département. Une cinquantaine de travailleurs se sont ainsi portés volontaires pour participer aux récoltes - de salades, asperges ou fraises - et aux plantations de légumes.

Dans un courrier envoyé le 9 avril, la CFDT de Seine-et-Marne soulève un certain nombre de questions : "Tant sur la question de contrat de travail que sur les conditions d’exercice effectif des emplois proposés, quelles sont les garanties prises sur les conditions de travail dans lesquelles vont exercer ces personnes ? Quelles sont les dispositions que vous prenez pour assurer leur sécurité sanitaire (gestes, matériels, formation) ?, interpelle d'abord le courrier, avant de poursuivre. Tant aujourd’hui sur le versant agricole que sur l’élargissement à d’autres secteurs d’activités que vous envisagez, comment organisez-vous les dispositifs de suivi du respect des règles et des droits élémentaires par les employeurs ?". La CFDT Seine-et-Marne conclut son courrier en demandant "expréssement d'examiner positivement l’obtention d’un titre de séjour" pour tous ces demandeurs d'asile .