50 ans de la CFDT 93 : des histoires dans l'Histoire

Publié le 21/12/2017

Le 14 décembre, l’Union départementale CFDT de Seine-Saint-Denis a célébré – en même temps que le passage de relais entre l’ancien secrétaire général, Pierre Scarfogliero (voir p.18), et le nouveau, Raphaël Breton – ses 50 ans d’existence. L’occasion de retracer les moments clés de l’histoire de cette UD. 

Après une première table ronde en présence de quatre anciens secrétaires généraux de l'UD (photo), un second moment d'échanges a réuni trois militants emblématiques du 93 – Liliane Bienvenu (Union locale de Bondy), Michel Langlois (ex président de la CAF 93) et Jean-Claude Montaigu (actions sur le juridique et les sans-papiers) - qui ont apporté leur témoignage sur l'action de l'UD. 

Après la réorganisation des départements de la région parisienne en 1964, l’UD 93 voit le jour le 8 juin 1967. « Dans un souci de proximité et de développement, notre objectif d’alors était de mailler le territoire à travers un réseau d’unions locales », se remémore Guy Gouyet, le premier secrétaire général de l’UD (1967-71). Un objectif repris à leur compte par ses successeurs, à l’instar de Jacques Catant (1971-78) et Jean-Pierre Tourbin (1983-92).

« Dans les années 80, avec une CGT toujours très implantée sur le département, la CFDT devait jouer des coudes pour avoir sa place », assure ce dernier. Avec les lois Auroux, la négociation d’entreprise se renforce et permet de mettre sur la table des sujets nouveaux comme les salaires ou les conditions de travail. C’est aussi dans les années 80 que la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et la Caisse d’allocations familiales (CAF) se départementalisent. La CFDT 93 hérite dès lors de responsabilités nouvelles dans les CPAM, CAF mais aussi dans les Commissions paritaires interprofessionnelles du logement (COPARIL). À l’UD, des permanences juridiques se développent également.

Après trois années assurées par Jean-Luc Descamps (1992-1995), c’est Philippe Lengrand, actuel secrétaire général de l’Union régionale, qui devient secrétaire général de l’UD 93 (1995-2001). « Nous vivions alors une crise forte autour de la réforme de la Sécurité sociale et tournions beaucoup dans les équipes pour débattre », se souvient Philippe. La CFDT 93 se fait le relais de propositions nouvelles comme la réduction du temps de travail à 35 heures et enregistre, en 1997, une très forte progression aux élections prud’hommes.

Pierre Scarfogliero prend ensuite le relais à la tête de l’UD de 2001 à 2017. Il multiplie les unions locales, qui passent de 6 à 18 dans le département. Avec une haute ambition : ravir la place de 1ère organisation syndicale à la CGT. Un objectif presque atteint au moment où Raphaël Breton reprend le flambeau.

raphael breton ud cfdt 93

TÉLÉCHARGEMENT DE FICHIERS