Hôpital : Laurent Berger à l’écoute des équipes du 93

Publié le 17/12/2020

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, vient régulièrement à la rencontre des équipes de terrain pour échanger sur leur situation et leurs difficultés. Le 24 novembre, il a ainsi discuté, en visio-conférence, avec les militants CFDT des hôpitaux de Saint-Denis et de Montreuil. Un rendez-vous organisé par l’Union régionale Île-de-France.

Crédit photo : Fred MARVAUX/REA

De l’avis de tous les militants présents, la deuxième vague de la pandémie n’a rien à voir avec la première : le matériel ne manque pas, la gestion des flux de patients atteints du Covid-19 est plus fluide… Pour autant, et malgré les avancées importantes obtenues par la CFDT lors du « Ségur de la santé », c’est d’abord la déception qui domine chez les personnels hospitaliers : face au scandale du décret sur la reconnaissance – très limitée – du Covid en tant que maladie professionnelle ; au maintien du jour de carence pour les soignants atteints ou au risque d’impact sur leurs primes d’assiduité…

« On constate un véritable recul du dialogue social, avec un management vertical qui nous adresse des directives sans vraiment les expliquer, dénonce une militante. Ce mode de fonctionnement s’illustre bien dans la manière dont le télétravail se met en place… ». La dégradation des conditions de travail est une autre réalité, en lien avec les changements d’amplitudes horaires et le développement des heures supplémentaires qui permettent « certes, d’augmenter un pouvoir d’achat faible, mais entraînent aussi une fatigue générale, parfois un épuisement professionnel », témoigne Mirella Déluge, secrétaire générale adjointe du syndicat Santé-Sociaux 93.

« On fait ce type de constat un peu partout et la crise sanitaire ne peut pas tout justifier !, a appuyé Laurent Berger avant de proposer aux équipes de les retrouver dans leurs locaux syndicaux dès que la situation sanitaire le permettra. Cette période tout à fait inédite montre qu’on a besoin, plus que jamais, de syndicalisme. Un syndicalisme ancré dans la réalité concrète des travailleurs ».