Territoire: la proximité au cœur de l'action syndicale

Publié le 14/03/2022

Aller à la rencontre des travailleurs et travailleuses : telle est la volonté commune affichée dans les plans d’action des unions territoriales franciliennes, à l’horizon 2025.
Un objectif ambitieux qui se décline en fonction des caractéristiques de chaque territoire.

"Réponses à emporter", la 30 septembre 2021 à Saclay. Une prochaine initiative aura lieu en septembre. 

 

Les quatre unions territoriales franciliennes (UTI) ont tenu leurs assemblées de début octobre 2021 à janvier 2022, à la suite du congrès de l’Union régionale de septembre dernier. L’occasion de faire le bilan des quatre années passées mais aussi de regarder vers l’avenir grâce au renouvellement des équipes et à la présentation des plans d’action pour la prochaine mandature. Les enjeux sont majeurs : dans un contexte marqué par la transformation des modes de travail accélérée par la pandémie, il s’agit de pouvoir continuer à proposer une action syndicale pertinente, favoriser le dialogue social et accompagner au mieux les travailleurs dans leurs nombreuses problématiques actuelles.

Renforcer et développer les lieux d’accueil

Si toutes les unions territoriales disposent de lieux d’accueil, elles constatent aussi que ceux-ci doivent être davantage mis en avant : leur présence doit être renforcée grâce aux permanences, à une plus grande offre de services et à la prise en charge des travailleurs sans papiers et précaires, par exemple. Les unions territoriales ambitionnent également de couvrir au mieux le territoire et développer, si nécessaire, de nouveaux points d’accueil. Pour répondre à cet objectif, elles comptent mobiliser davantage les militantes et militants, cadres, retraités, mandatés, de manière ponctuelle ou régulière, renforçant ainsi le lien avec les syndicats.

Une ambition nécessaire

Mais la proximité ne saurait se satisfaire uniquement de l’accueil. Les UTI prévoient d’aller davantage vers les salariés et agents des fonctions publiques : en multipliant des opérations « Villes orange » et « Réponses à emporter », en déclinant localement le pacte du Pouvoir de Vivre, en participant à des forums de l’emploi…

Par ailleurs, à chaque UTI sa spécificité. L’Est francilien (77 et 93) mise ainsi sur les Jeux 2024 qui se tiendront majoritairement en Seine-St-denis pour « porter les revendications de la CFDT et notamment l’insertion des jeunes ou le développement durable », explique le secrétaire général, Raphaël Breton. L’UTI de Paris, quant à elle, prévoit de valoriser et d’agir en réseau dans le cadre de « Territoires zéro chômeur de longue durée », le Sud francilien (78, 91 et 94), pour sa part, compte rédiger un cahier revendicatif qui sera adressé aux préfectures, députés, sénateurs et maires des trois départements qu’elle représente.

Échéances électorales

Proximité avec les adhérentes et adhérents, certes, mais aussi soutien aux équipes et travail de fond pour que la CFDT conforte sa place de premier syndicat en Île-de-France. « Dans les Hauts-de-Seine, nous sommes talonnés par la CFE-CGC. Les élections professionnelles dans le privé comme dans le public doivent être pour nous une opportunité de creuser cet écart », explique de son côté Badiaa Souidi, secrétaire générale de l’Ouest francilien (92 et 95).

Pour ces élections qui auront lieu à la fin de l’année, l’UTI prévoit de faciliter la constitution des listes de candidats et d’aller au contact des agents. De la même façon, l’UTI de Paris compte apporter son soutien opérationnel au collectif Union lors des premières élections de représentants des chauffeurs VTC et livreurs à vélo, qui auront lieu du 9 au 16 mai (voir Grand angle, p. 9 à 12). Porter les revendications sur l’ensemble du territoire et, au passage, faire connaître aux adhérentes et adhérents le rôle de l’interprofessionnel francilien, un programme sans doute ambitieux mais nécessaire pour la CFDT Île-de-France.