Philippe Scarfogliero (CAF 93) : "Le non-recours aux droits reste fort"

En quoi cette caisse est-elle importante pour la CFDT ?
La CAF 93 est une caisse à forts enjeux. C’est la deuxième plus importante d’Île-de-France, en nombre d’allocataires couverts. La typologie des allocataires est aussi singulière puisque la Seine-Saint-Denis concentre de nombreux problèmes sociaux. Qu’il s’agisse d’insertion, de précarité ou encore de santé… Le non-recours aux droits y reste aussi fort. Même si on arrive difficilement à le chiffrer. Ce qui est certain, c’est qu’on a toujours un flot incessant d’allocataires qui ne font pas leurs démarches en ligne et qui ont besoin d’être accompagnés.

Comment appréhendes-tu ton nouveau rôle de président ?
J’étais auparavant administrateur de la CAF et l’ancien président, Jean-Pierre Tourbin, m’a beaucoup épaulé pour que je prenne le relais. Je connais aujourd’hui pas mal de partenaires sur le département. Venant des fonctions publiques (Philippe Scarfogliero est secrétaire général du syndicat Interco 93, NDLR), j’ai aussi la connaissance des services publics et des difficultés qui existent aujourd’hui dans les collectivités pour obtenir des financements.

Quelles sont tes ambitions pour la mandature ?
Sur le département, nous avons pour l’heure peu de visibilité sur ce que seront les moyens alloués à la CAF. Il nous faudra néanmoins faire en sorte de porter les revendications des habitants de ce territoire, même si l’on manque de moyens. Car je le répète souvent : les administrateurs de CAF n’ ont pas qu’un rôle de représentation de l’institution et de financement. Ils ont aussi un rôle politique de portage des projets. En interne, notre objectif est que les administrateurs de la CAF 93 communiquent régulièrement entre eux ainsi qu’avec la section syndicale CFDT de la caisse. Il nous faut aussi nous inscrire de façon plus forte dans l’action de l’Union régionale. Avec trois présidences de CAF, nous devons créer des liens et mieux nous coordonner.