Fonctions publiques : la CFDT conforte sa 2ème place en Ile-de-France

Publié le 27/02/2015 (mis à jour le 26/05/2015)

Les élections professionnelles dans les fonctions publiques ont vu la CFDT conforter sa deuxième place en Ile-de-France ( 17,65% ; soit +1,0 point), en réduisant l’écart avec la CGT (22,60% ; -2,4 points) et en le creusant avec FO (16,21% ; stable). Examen détaillé des résultats régionaux, versant par versant.

Les résultats régionaux définitifs des élections aux Comités techniques (CT) ont été rendus publics à la mi-février. Pour rappel : les élections du 4 décembre 2014 étaient le premier scrutin où l’ensemble des trois fonctions publiques votaient le même jour. C’était aussi l’un des premiers grands tests depuis la loi de 2008 sur la représentativité syndicale.

Avec 48,6% de votants, le taux de participation apparaît en recul de 1,4 point en Ile-de-France et sous le niveau national (52,8%). C’est dans la fonction publique d’Etat que l’on a le plus voté avec un taux de 51,5% ; contre 48,6% dans la territoriale et 41,5% dans l’hospitalière.

Différentes raisons expliquent la progression générale de la CFDT dans la région Ile-de-France. Parmi lesquelles, on notera l’augmentation significative du nombre de listes déposées dans les établissements où la CFDT n’était pas implantée, ainsi que la belle campagne de proximité menée par les militants avec l’appui des structures professionnelles et interprofessionnelles.

Percées significatives à l’hospitalière

Dans la fonction publique hospitalière, la CFDT progresse de 1,48 point pour atteindre 17,71%, réduisant ainsi son écart avec la CGT (30,16% ; -3,16 points) et Solidaires (23,95% ; stable).

Dans la plupart des départements, la CFDT gagne du terrain. En Seine-Saint-Denis, elle enregistre une progression spectaculaire de 8,75 points et arrive deuxième (29,75%) ; à une centaine de voix de la CGT. De la même manière, la CFDT réalise de bons scores en Seine-et-Marne (25,72% ; -1,01 point), dans les Hauts-de-Seine (24,23% ; +2,03 points) et les Yvelines (23,44% ; + 3,14 points), où elle arrive là encore deuxième.  Les résultats se montrent plus mitigés dans le Val-de-Marne (15,93% ; -0,82 point) ainsi qu’en Essonne (9,50% ; +1,27 point) et dans le  Val d’Oise (9,38% ; +1,22 point), du fait notamment de l’absence de liste CFDT dans certains établissements de grande taille.  Tout l’enjeu est donc de s’y implanter d’ici 2018 ! Là où la CFDT présentait des listes, comme au centre hospitalier Sud Essonne (25,20%, soit + 7,37 points par rapport à 2011 !), à l’hôpital Simone Veil (26,30%) ou à l’hôpital intercommunal du Vexin (51,76%), les résultats ont ainsi souvent été positifs.

Enfin, à l’AP-HP, qui réunit la plupart des hôpitaux parisiens, la CFDT progresse et recueille 15,28% des voix (+0,5 point), maintenant ainsi sa représentativité avec trois sièges au comité technique d’établissement central.

Très bons scores à la territoriale

Dans la fonction publique territoriale, Interco-CFDT gagne 1,02 point (+4213 voix) et totalise 22,72% des suffrages. Ce qui la place derrière la CGT (32,97% ; -3,92 points) mais loin devant FO (13,43% ; + 0,35 points).

En Seine-et-Marne (30,96%) et dans les Hauts-de-Seine (37,15%), la CFDT est la première force syndicale et creuse l’écart avec les autres organisations. Le syndicat occupe la deuxième place dans les Yvelines (24,66%), l’Essonne (27,07%), le Val d’Oise (31,44%) et la Seine-Saint-Denis (21,25%) et la quatrième place dans le Val-de-Marne (10,66%).  La CFDT arrive également en quatrième position à Paris (13,05% ; 12,46% pour la seule ville de Paris). Un score encourageant dans la mesure où le syndicat – qui regroupe les personnels de la ville de Paris, du Département et de la Région – est celui qui enregistre la plus forte progression en nombre de voix (+1,77 point pour la seule ville de Paris).

Résultats contrastés à l’Etat

Dans la fonction publique d’Etat, la CFDT réalise un score de 14,93%, augmentant ainsi de 0,89 point (+3191 voix) par rapport au dernier scrutin. Elle se place ici derrière FO (18,55% ; -0,26 point) et la CGT (15,50% ; -1,73 point). Dans certains secteurs, on peut se féliciter des résultats positifs qui s’inscrivent dans la lignée d’excellents résultats nationaux. Ainsi, à La Poste, en prenant en compte les votes des salariés de droit privé et des agents de la fonction publique, la CFDT devient la première organisation en Ile-de-France (27,2%), en progressant près de 5 points. La CFDT se place également première chez Orange, en recueillant 18,36% des suffrages.

Au Ministère de la Justice, la CFDT se renforce en nombre de voix et de sièges, obtenant des scores historiques dans les directions des services judiciaires et de la protection de la jeunesse.Satisfactions également au ministère du Travail (23,83%), à la Défense nationale (22,42%), dans l’enseignement privé (21,30%) ou encore à la Culture (17,23%) où la CFDT est deuxième.

Principale ombre au tableau, au final : les résultats de la CFDT à l’Éducation nationale. Malgré une forte mobilisation des militants, le Syndicat général de l’Éducation nationale-CFDT arrive en quatrième position avec un score de 8,42%, derrière la FSU (35,46%), FO (19,86%), l’UNSA (13,64%) mais devant la CGT (8,17%). La CFDT sort toutefois renforcée au ministère de la Jeunesse et des Sports où, avec 17%, elle devient la deuxième force syndicale en doublant la FSU. Dans l’enseignement supérieur et la recherche (20,65%), le syndicat obtient trois sièges et termine à la  troisième place, dans un contexte de morcellement syndical (quinze listes présentées).