[Elections Fonctions Publiques] Tous sur le pont
En décembre 2022, plus de 5.6 millions de fonctionnaires et contractuels des fonctions publiques sont appelés à élire leurs représentantes et représentants dans les comités techniques. Toute la CFDT s’organise pour cette échéance qui concernera, en Île-de-France, près d’un million d’agents des fonctions publiques de l’État, des hôpitaux et des collectivités territoriales, soit 20% d’un contingent national qui représente un salarié sur cinq. Le point sur cette campagne mais aussi sur des actions lancées par deux équipes franciliennes.
Le barnum de la CFDT en face de la mairie de Versailles, le 5 novembre
À la deuxième place au niveau national comme régional, la CFDT avait obtenu, en 2018, 18,55% des suffrages – 15,89% dans la fonction publique d’État, 23,87% dans la fonction publique territoriale et 19,31% dans l’hospitalière. L’enjeu de ces élections est de taille et les équipes franciliennes en sont bien conscientes : les marges de progression sont importantes pour conforter la place de la CFDT tous secteurs confondus et réduire l’écart avec la CGT, première organisation (de 14000 voix en 2018) voire devenir première !
La proximité, toujours
La campagne 2022 s’inscrit dans la continuité de la précédente élection. « Nous devons miser sur la proximité avec les agents assure Michèle Berrada, secrétaire régionale en charge de la campagne. Car c’est en informant et en accompagnant les agents, qu’ils choisiront la CFDT. Bref, en faisant ce que nous savons faire ! Il faut aussi développer nos implantations poursuit-elle. Nous avons progressé en Île-de-France, mais 115 000 électeurs n’ont toutefois pas pu voter CFDT en 2018. »
Pour aller à la rencontre des salariés, il s’agit d’être visibles. Au travers des « Villes orange » qu’elle organise sur des sites ciblés comme prioritaires par les équipes de terrain, l’Union régionale propose aux équipes de s’engager avec elle pour construire des temps forts, avec une visibilité plus forte, mais aussi pour créer une solidarité indispensable entre militants du public et du privé, dans un contexte de baisse des moyens syndicaux. Et, entre deux tournées, d’échanger sur les pratiques et de créer des synergies.
Partir des besoins des équipes
Pour construire son projet d’actions territoriales inter-fonctions publiques, l’Union régionale a fait le choix de « coller » au maximum aux besoins des équipes syndicales. Des rencontres avec les syndicats sur les territoires ont permis à la fois de présenter l’offre d’accompagnement de l’Union régionale en matière de formation, d’aide au développement ou à la communication, et de recueillir les demandes des 23 syndicats rencontrés.
Les besoins sont particulièrement importants en matière de communication, (communication digitale, appui à la réalisation de tracts ou de vidéos…), la formation syndicale est également un volet important de l’action de l’interprofessionnel, avec un dispositif de trois formations conçues par l’IREFE : réaliser son plan de campagne, mobiliser les futur.es candidat.es et faire voter CFDT.
Les équipes doivent aussi s’approprier les réformes en cours dans la fonction publique pour être plus à l’aise dans leurs pratiques. La CFDT Île-de-France organise, depuis plusieurs mois, des webinaires et des rencontres transversales aux trois versants de la fonction publique autour de la loi de transformation de la fonction publique et ses conséquences sur le rôle des élu.es ou encore sur les Lignes directrices de gestion (LDG).
Un lien étroit avec le développement syndical
L’Union régionale, depuis juin dernier, réunit aussi régulièrement un groupe opérationnel, notamment pour définir les actions à soutenir. « Dans nos choix, nous sommes particulièrement intéressés par les actions qui font le lien avec une démarche de développement » précise Michèle Berrada. « Parce que faire adhérer, s’est aussi s’assurer d’électeurs nouveaux ! ». L’Union régionale, d’ailleurs, mènera des actions dans la dernière ligne droite pour s’assurer que chaque adhérent.e vote et… fasse voter CFDT.
