Élections chez Natixis : la CFDT casse la baraque !

Publié le 21/06/2019

Au premier tour des élections professionnelles chez Natixis, la section CFDT enregistre une progression fulgurante et passe de la 5e à la 1ère place !  Entretien avec Didier Bari, délégué syndical national central CFDT (syndicat des Banques et sociétés financières Ile-de-France).

Peux-tu nous présenter ces premiers résultats ?
La CFDT progresse de plus de 26 points ! Nous sommes aujourd’hui la 1ère organisation syndicale avec 37,13% des voix, loin devant la CFTC (19,84 %), le SNB-CGC (16,17 %), l’UNSA (15,23 %) et la CGT (11,63 %). Plus de la moitié des cadres de l’entreprise ont participé aux élections, il y a donc uniquement un second tour dans le collège des techniciens fin juin. Nous espérons réussir un aussi bon résultat.

Comment expliques-tu cette percée de la CFDT ?
D’abord, nous avons étoffé l’équipe avec de nouveaux talents. Nous nous sommes par ailleurs inscrits dans la campagne innovante de développement initiée par la Confédération, avec l’appui de l’Union régionale. Une campagne qui a porté ses fruits puisque la section est passée d'une cinquantaine d’adhérents à une centaine ! Après quelques balbutiements au départ, nous avons compris qu’il nous fallait investir davantage le terrain. Avant, quand on passait dans un immeuble pour diffuser un tract, cela pouvait prendre une heure. Aujourd’hui, on y passe parfois la journée. On prend vraiment le temps de discuter avec les collègues. On les informe sur les sujets qui les concernent, comme les réorganisations de service. On leur distribue aussi notre goody ‘magique’ : une balle anti-stress orange, qui trône désormais sur beaucoup de bureaux. Et parce que la visibilité est importante : nous portons désormais tous un badge CFDT lors de nos tournées. Nous installons également une oriflamme à nos couleurs quand on se pose en bas d’un immeuble. Enfin, nous avons un site Intranet avec des articles fouillés, qui est mis à jour quasi-quotidiennement. C’est cet ensemble de facteurs qui participent  à ce beau succès.

Quels sont vos axes revendicatifs ?
Nous souhaitons négocier et construire un avenir commun qui contribue au pouvoir de vivre des salariés de Natixis. Avec à la clé, plus de justice et progrès social. De manière générale, notre objectif est de peser davantage dans les débats, en remettant le salarié au centre. La direction doit comprendre que les partenaires sociaux ne sont pas une chambre d’enregistrement. Sur toutes les décisions stratégiques, nous formulons d’ailleurs des contre-propositions précises et détaillées. Un autre de nos projets concerne les activités sociales et culturelles. Nous voulons élargir l’offre du comité, apporter plus de transparence dans la gestion et faire en sorte que l’ensemble des salariés en bénéficient.