Élections TPE : la CFDT réduit l’écart avec la CGT en Île-de-France

Plus encore dans notre région, ces élections ont été marquées par un très faible taux de participation (5,47 % contre 7,35 % au niveau national). Par rapport à 2012, la participation a chuté de plus de 25 000 voix, passant de 78 118 à 52 942 et affectant toutes les organisations syndicales représentatives. « Cette faible mobilisation des salariés de petites entreprises s’explique par différents facteurs, explique Philippe Lengrand, secrétaire général de la CFDT Île-de-France. Le report des dates du scrutin en pleines fêtes de fin d’année, suite au recours de la CGT contre un syndicat corse, a clairement eu son effet. Mais au-delà, il y a une réelle méconnaissance de ce que le syndicalisme peut apporter aux salariés de TPE. Il faut aussi s’interroger sur ce mode d’élection sur sigle et être, à l’avenir, encore plus visibles auprès des salariés de TPE, pour qu'ils découvrent notre type de syndicalisme, constructif et force de propositions ». Comme au niveau national, la baisse de la participation a davantage impacté les deux grandes organisations syndicales régionales (- 2,87 points pour la CFDT ; - 3,24 points pour la CGT). La CFDT en Île-de-France conforte toutefois sa deuxième place, avec un écart de plus de 5 points avec les suivantes, FO et l’UNSA.

Pratiques innovantes et proximité
« Si le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances, la campagne nous a permis de lancer une dynamique positive, de faire bouger nos pratiques, mais aussi de communiquer différemment, souligne Pierre Scarfogliero, responsable CFDT de la campagne pour l’Île-de-France. Il faut féliciter les militants qui se sont fortement mobilisés, bien plus qu’en 2012 ! ». Grâce à l’implication de près de 2 000 militants, la CFDT Île-de- France a pu mener quelque 460 actions de terrain dans 111 villes, dont certaines d’un genre nouveau comme le « Challenge TPE » à Paris. « L’accueil positif qui a été réservé aux militants sur le terrain montre le besoin d’information et d’échanges des salariés de TPE, remarque Pierre. Notre stratégie est sur le moyen et long terme. Il nous faudra à l’avenir amplifier ce travail de proximité. » Il faudra également renforcer le lien avec les adhérents CFDT de ces petites entreprises, développer l’adhésion et améliorer notre implantation pour obtenir des avancées. Toute la CFDT Île-de-France s’y emploiera, en continuant d’innover en matière de pratiques syndicales et de communication en mettant en avant l’action de ses élus – eux-mêmes issus des TPE – au sein de la Commission paritaire régionale interprofessionnelle. Pour l’heure, un rendez-vous important attend toute la CFDT : celui de l’annonce de la mesure globale de la représentativité (agrégeant ces résultats à ceux des différentes élections professionnelles) qui aura lieu dans quelques semaines, le 31 mars prochain.

En pièce-jointe, retrouvez l'ensemble des résultats publiés par la Direccte Île-de-France