Usine de Flins (Yvelines) : vers la fin de l’assemblage de la Renault Zoé

Publié le 17/12/2020

Constructeur automobile numéro 1 du marché français, Renault s’est engagé dans un vaste plan d’économies visant à supprimer 4 500 emplois dans l’Hexagone, soit près de 10 % de ses effectifs. Un plan qui doit se traduire notamment par la fermeture du site de Choisy-le-Roi (94) et la reconversion de l’usine de Flins (78) – la plus ancienne du groupe – en « Re-Factory », un écosystème tourné vers la réutilisation et la réparation de batteries, le reconditionnement de véhicules d’occasion et le prototypage.

Crédit photo : Laurent GRANDGUILLOT/REA

Deuxième organisation syndicale chez Renault, la CFDT a diligenté une expertise interne et externe pour se positionner sur ces projets de restructurations. Dans ses conclusions, elle tacle la volonté de la direction de transférer, d’ici 2023, l’assemblage des voitures électriques Renault Zoé et Nissan Micra de Flins vers Douai (59). « L’avenir de l’usine de Flins est vital pour la filière électrique française, le bassin d’emploi Seine-Aval et l’image de Renault. Le projet de ne garder qu’une seule usine d’assemblage de véhicules particuliers dans le Nord est suicidaire et met à mal l’ambition de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi de produire 550 000 véhicules électriques d’ici 2025 en Europe », tempête Franck Daoût, délégué syndical central CFDT. Aussi, poursuit-il, le transfert des activités du site de Choisy-le-Roi vers celui de Flins s’avère être un casse-tête technique qui va engendrer plus de coûts que d’économies. De ce fait, ce déménagement d’activités nous apparaît comme un handicap pour le développement d’un projet plus ambitieux à Flins. »

Pour que l’avenir de la Zoé – voiture électrique la plus vendue en Europe – continue de s’écrire en Île-de-France, la CFDT Renault a sollicité l’appui, fin novembre, de Valérie Pécresse, présidente de la Région, et d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie. Affaire à suivre.