Opérations ville Orange

Publié le 26/10/2018 (mis à jour le 29/10/2018)

De septembre à novembre, trois villes de la région, Versailles (le 14 septembre), Argenteuil (le 5 octobre) et Créteil (le 27 novembre) ont été choisies pour « passer à l’orange ». L’Union régionale y organise, en lien avec ses unions départementales, une action de visibilité d’une journée, pour faire connaître la CFDT auprès des salariés et habitants. Présentation de ce dispositif et de ce qu’il peut apporter.

Le 14 septembre, près de 130 militants ont participé à l'opération Versailles, ville Orange.

Versailles, 14 septembre, 8h. Les militants CFDT, équipés de leurs gilets orange, sont réunis devant un barnum aux couleurs de la CFDT placé à proximité de l’hôtel de ville de Versailles. Les chefs d’équipes ont tous un plan détaillé de la ville, divisée en quartiers. Avec leur groupe, ils auront toute la journée pour parcourir le secteur qui leur a été attribué. On se répartit le matériel à distribuer, on échange sur le discours à tenir. « Nous avons défini un plan de déplacement en fonction des lieux stratégiques à couvrir : la mairie, l’hôpital, la Préfecture, les établissements scolaires, les bureaux de Poste, les zones de petits commerces… » détaille Brigitte Rizzo, secrétaire régionale qui pilote l’organisation des Villes orange.

Pour les fonctions publiques
Le choix des villes est parti de la volonté d’une ou plusieurs équipes de mener une action de visibilité d’envergure, en bénéficiant de l’appui de l’interprofessionnel. Ainsi à Versailles, le déclic est venu des Santé sociaux des Yvelines, qui avaient fait de l’hôpital de Versailles un objectif électoral important (voir interview d'Emmanuelle Gieux). L’équipe d’Interco Yvelines a aussi souhaité aller à la rencontre des agents de la ville de Versailles ou encore de la Préfecture, où la CFDT n’est plus présente. Puis d’autres équipes du public les ont rejointes, de La Poste, des Télécoms, de l’Éducation nationale, de la Défense nationale, de la Culture ou encore des Finances. « Dans la campagne, les Villes orange permettent à la CFDT d’être visible là où elle est peu présente, comme à Versailles, mais aussi là où elle a mené un gros travail de développement, comme sur la commune d’Argenteuil, précise Michèle Berrada en charge de la campagne fonctions publiques pour la CFDT Île-de-France. C’est aussi l’opportunité de faire vivre la coopération entre le public et le privé et de montrer qu’il n’y a qu’une seule représentativité, celle de toute la CFDT ! »

Public et privé, ensemble
Près d’un tiers des militants CFDT présents à Versailles étaient en effet issus du secteur privé, notamment des Télécoms prestataires ou de l’Hôtellerie-tourisme restauration. Ils ont donc pu parcourir les services publics de la ville, mais aussi aller à la rencontre des salariés des petits commerces avec des militants du public. Le barnum CFDT et le véhicule qui sillonnait la ville permettaient aussi d’échanger avec les salariés et les habitants. Autre vraie nouveauté de ces Villes orange, l’interprofessionnel avait invité les adhérents CFDT habitant Versailles à partager un moment en soirée avec les militants. Une démarche intéressante à un moment où la frontière entre lieu de travail et lieu de vie devient de plus en plus floue et oblige à réfléchir à de nouvelles formes de débats. Cela a par exemple permis à Marjorie, adhérente du syndicat Betor-pub, de proposer de participer au groupe régional Jeunes.

Une organisation au cordeau
Faire circuler 130 militants dans une ville nécessite une préparation très en amont. Vincent Guérin, trésorier de l’Union territoriale interprofessionnelle du Sud francilien et alors secrétaire général de l’UD des Yvelines, a pris cette mission à bras-le-corps. « On voulait vraiment organiser une Ville orange dans les Yvelines. Après le choix de Versailles en mars, il a fallu recenser les entreprises et administrations présentes, rencontrer la mairie pour obtenir les autorisations et les places de stationnement, trouver une salle… Le plus long a été de faire en sorte que les équipes aient envie de venir et de travailler toutes ensemble avec l’interprofessionnel ». Un moment enthousiasmant pour ceux qui l’ont vécu et qui, après un bilan en fin d’année, pourrait être développé sur toute l’Île-de-France.