Ordonnances & dialogue social : "À nous de nous préparer et de faire des contre-propositions"

Publié le 03/07/2018

Jacqueline Foucard (Syndicat interdépartemental du commerce) est représentante de section dans son établissement, un grossiste en fruits et légumes et produits de la mer basé au marché de Rungis. Elle est également conseillère prud’homale à Créteil et tient des permanences juridiques à l'Union locale de Rungis. Le 31 mai, elle participait à une rencontre régionale d’appropriation sur les nouvelles règles en matière de dialogue social.

Quelle est la situation dans ton entreprise ?Jacqueline Foucard-cph CFDT
Notre employeur souhaite organiser les élections en décembre. En juin, nous aurons une première réunion très importante pour établir la liste des établissements distincts. L’entreprise compte plus de 6 000 ésalariés sur toute la France (et 10 000 dans le groupe) ! On risque de nous proposer un projet bien ficelé et de nous demander de signer tout de suite. À nous de nous préparer et de faire des contre-propositions pour intégrer dans le protocole les spécificités des établissements par exemple. Nous espérons aussi obtenir un accord de dialogue social.

Comment vous préparez-vous ?
Je lis tout ce que je trouve, et en particulier les argumentaires de la confédération. On les fait circuler entre nous. Comme je suis conseillère prud’homale et que je tiens des permanences juridiques à Rungis, je m’intéresse aussi à ce qui concerne les entreprises de moins de 50 salariés. Nous comptons sur notre préparation pour obtenir un maximum pour les salariés. La CFDT est dans une bonne dynamique, après avoir récemment obtenu, lors des dernières négociations annuelles obligatoires, 42 euros de plus par mois pour chaque salarié et, pour les employés, une indemnité de départ en retraite sur la même base de calcul que celle des cadres. Nous partons vers l’inconnu mais je n’ai pas de crainte particulière pour l’instant.