[Communiqué de presse] Le droit de grève : un droit fondamental pour la CFDT Île-de-France

Publié le 12/04/2018

Alors que la présidente du Conseil régional, Valérie Pécresse, appelle à ce que soit assuré dans les transports en commun un service plein et garanti aux heures de pointe, la CFDT Ile-de-France et le Comité régional Transports et Environnement CFDT lui répondent, dénonçant une mesure qui serait une grave atteinte aux droits constitutionnels.

Le 10 avril dernier, lors d’une intervention télévisée, Mme Pécresse, présidente de la Région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités a demandé une réforme constitutionnelle pour qu’en cas de grève dans les transports en commun, « un service plein et garanti aux heures de pointe soit assuré dans le cadre de la continuité du service public et du droit à aller travailler ».

La CFDT Île-de-France et le Comité régional Transports et Environnement (CRTE) rappellent que la loi n° 2007-1224 du 21 août 2007 « sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs » permet déjà l’instauration d’un service minimum dans les transports en cas de grève. Ce service minimum est assuré par des personnels disponibles non-grévistes.

L’instauration d’un « service plein et garanti » reviendrait à vider de son sens le droit fondamental de faire grève. Ce serait donc une grave atteinte aux droits constitutionnels.

La France est signataire de la convention 87 de l’Organisation Internationale du Travail sur la liberté syndicale dans laquelle figure le droit de grève. La CFDT Île-de-France et le CRTE rappellent leur attachement au droit constitutionnel de faire grève et resteront vigilants en cas d’attaque contre les outils légaux dont disposent les travailleurs pour porter leurs revendications.