Mobilité : une première initiative qui en appelle d’autres

Publié le 22/10/2018 (mis à jour le 26/10/2018)

Comme elle s’y était engagée lors de son congrès en 2017, la CFDT Île-de-France a organisé le 31 mai dernier sa première initiative sur les questions de mobilité dans notre région. Un sujet plus que jamais au coeur des préoccupations des salariés et plus largement des Franciliens.

De gauche à droite : Philippe Lengrand, Michel Babut et David Beaurepaire

« L’existence même de la ville de Paris et de l’Île-de-France est profondément associée à la question de ses circulations, ses mobilités et ses transports. Notre enquête montre que, pour les usagers, la question des mobilités est de plus en plus problématique alors même que la demande de mobilité n’a jamais été aussi forte », souligne David Beaurepaire, chargé des relations extérieures chez RégionsJob et co-auteur de l’enquête « Travail et moyens de transport : les usages des Français ».

Réalisée via un questionnaire en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 803 demandeurs d’emploi et de 1 048 personnes en poste, cette enquête apporte des éclairages importants sur les aspirations des Franciliens. Pour se rapprocher de leur domicile, 76 % d’entre eux seraient prêts à postuler à un emploi équivalent mais moins bien rémunéré. Plus de 8 sur 10 accepteraient par ailleurs un poste plus éloigné s’ils avaient la possibilité de faire du télétravail régulièrement.

Le transport, outil d’égalité sociale
Il est vrai que le transport anime, au quotidien, nombre de discussions et l’histoire de chaque francilien avec son transport est unique. Qu’elle soit heureuse ou malheureuse, personnelle ou professionnelle, culturelle ou sportive, l’anecdote accompagne chaque trajet. C’est un peu « Je t’aime, moi non plus », comme le relève un participant. Aujourd’hui, les Franciliens ont perdu confiance dans leurs transports en commun ; desquels ils se sentent souvent captifs. « Le Grand Paris doit permettre d’atténuer le déficit de proposition de transports à destination de tous les Franciliens, rappelle Michel Babut de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) Île-de-France. Mais ne soyons pas dupes, cela prendra du temps alors qu’il y a urgence. »

Un constat partagé par les participants issus d’une dizaine de syndicats, mais qui ne doit pas faire oublier que, pour améliorer la situation, des leviers existent : aussi bien dans les entreprises et administrations, avec les plans de mobilité par exemple, que dans les instances régionales comme Île-de-France Mobilités.

plan de mobilite mode d'emploi cfdt

Poursuivre la réflexion
« Le mandat que portera la CFDT au sein du comité des partenaires d’Île-de-France Mobilités consistera à tout faire pour réconcilier une proposition de mobilité des plus diversifiées au monde avec une haute qualité de service », assure Lahouari Boubekeur, secrétaire régional en charge de l’approche syndicale du territoire. « L’accès au transport, comme au logement, est une des conditions de l’accès à l’emploi. Notre rôle d’organisation syndicale est d’agir pour que le transport soit un outil d’égalité et de cohésion sociale et territoriale, appuie pour sa part Philippe Lengrand, secrétaire général de la CFDT Île-de-France. La création de notre groupe de travail sur la mobilité répond à une exigence de réponses syndicales aux questions de mobilité ».

L’Union régionale souhaite aussi renforcer sa proximité avec ses syndicats pour traiter de cette thématique. Pour cela, elle proposera prochainement une coopération avec ses différentes Unions territoriales interprofessionnelles et avec les syndicats volontaires.