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Transco’ à Monoprix : « Seuls les métiers fragilisés de la filière caisse sont concernés »

Publié le 06/07/2021

Le 20 mai, une majorité d’organisations syndicales de Monoprix ont signé avec la direction un accord expérimental de gestion des emplois et des parcours professionnels afin de mettre en œuvre le nouveau dispositif de transitions collectives. Patricia Virfolet, déléguée syndicale centrale CFDT à Monoprix, nous explique ce que prévoit l’accord et les garanties obtenues pour les salarié.e.s.

Pourquoi avoir signé cet accord ?

Portrait Patricia VirfoletDans un contexte où la robotisation menace de nombreux métiers du groupe, cet accord ouvre la possibilité aux salariés volontaires de se reconvertir vers des métiers porteurs. Pour l’heure, un seul partenariat a été signé avec l’entreprise Korian, mais d’autres pourraient suivre… La direction voulait au départ ouvrir les possibilités de transition collective à de nombreux métiers, mais nous avons obtenu que seuls les métiers fragilisés de la filière caisse soient concernés.

 

Quelles autres garanties ont été obtenues pour les salariés ?

Déjà, il faut rappeler que seuls les salariés volontaires peuvent accéder à Transco’. À n’importe quel moment de la  formation, les salariés peuvent aussi demander à avoir un entretien pour réintégrer l’entreprise. Au cours de la formation, ils conservent par ailleurs leur salaire sur la base d’un temps plein ainsi que tous leurs droits (congés payés, mutuelle, primes, intéressement, etc.). Une commission de suivi a également été mise en place afin d’accompagner les salariés dans cette période de transition.

 

Peux-tu nous en dire plus sur le premier partenariat avec Korian ?

L’objectif est de permettre aux employés de la filière caisse de se reconvertir vers le métier d’aide-soignant. La direction table sur 200 demandes de reconversion la première année… Pour l’heure, une soixante de salariés ont assisté à la première réunion d’information. Pour ceux qui sont intéressés, un « SAS d’orientation » est ensuite prévu. Pendant cinq jours, ils ont l’occasion de s’immerger dans l’entreprise accompagnés d’un tuteur. À la suite de quoi, un bilan est fait. Si les deux parties sont d’accord, la formation au métier d’aide-soignant peut commencer. Elle dure alors 14 mois et s’appuie sur le dispositif de Validation des acquis de l’expérience (VAE) inversée, mixant cours à distance et situations de travail. À la fin, le salarié passe un diplôme d’État d’aide-soignant. S’il l’obtient, il est alors recruté en CDI chez Korian. Sinon, un rattrapage reste possible.