Rémunération des VTC : dans les négociations, les plateformes déraillent
Depuis 2015, représentants des VTC et plateformes s’affrontent au sujet de la rémunération des chauffeurs. Organisé sous l’égide de l’Arpe (Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi), le dialogue social est actuellement au point mort, après la dernière séance de négociation du 19 septembre qui s’est soldée par un échec.
Les plateformes ont osé proposer la mise en place d’une rémunération horaire minimale conditionnée à un taux maximum d’annulation des courses. En clair, les chauffeurs refusant trop de courses de très courte distance parce que non rentables n’auront pas accès à cette rémunération minimale.
Et comme si cela ne suffisait pas, les plateformes refusent systématiquement d’évoquer l’ensemble des éléments qui constituent la rémunération des VTC ! Exit de la négociation une rémunération minimale par minute et kilomètre, idem pour celle d’approche ou encore celle liée à des services supplémentaires.
« Nous avons quitté la table des négociations pour manifester notre désaccord profond. Il est impensable pour une organisation d’indépendants de cautionner la mise en place d’une rémunération horaire sous conditions », a déclaré Fabian Tosolini, délégué national d’Union-Indépendants, association partenaire de la CFDT. Si ce projet passe en l’état, c’est le caractère même du travail indépendant qui sera remis en cause. » Union-Indépendants a présenté un contre-projet qui devrait être étudié lors de la prochaine séance de négociation. À suivre.
