Emploi : Air France en zone de turbulence

Publié le 22/06/2021

Après une année noire pour le trafic aérien, Air France poursuit son vaste plan d’économies et de suppressions d’emplois.

© Laurent GRANDGUILLOT/REA


À l’automne, 370 pilotes et 1 060 stewards et hôtesses de l’air ont quitté l’entreprise dans le cadre d’une rupture conventionnelle collective. Pour le personnel au sol, un plan de départ volontaire (PDV) adossé à un PSE lancé en janvier prévoit la suppression de 3 655 équivalents temps plein. « Pour l’heure, par rapport à nos principaux concurrents, nous avons limité la casse. Mais dans le cadre du PDV et des propositions de mobilité, la direction pourrait avoir recours à des licenciements s’il n’y a pas assez de volontaires, juge Christophe Dewatine, secrétaire général de la CFDT Groupe Air France, représentative chez les personnels au sol. Notre signature de l’accord sur l’activité partielle de longue durée permet de repousser les éventuels départs contraints, initialement prévus pour septembre 2021, à janvier 2023. Ce délai doit nous donner du temps pour privilégier toutes les solutions d’accompagnement et de reclassement et éviter les licenciements secs » souligne-t-il.

« Nous avons déjà perdu beaucoup de compétences avec ce plan, abonde Nawall Drula-Faïd, élue CFDT au CSE ‘Court-courrier’ à Orly. Pour l’instant, au prix de beaucoup de réorganisations, nous ne nous en sortons pas si mal. Mais avec le rebond du trafic annoncé pour cet été, nous craignons de  devoir avoir recours à des intérimaires ». Un constat partagé par Ryad Terzi, secrétaire de section de la CFDT Air France à Roissy. « Pour nous, l’enjeu va être d’offrir aux salariés sur le départ un vrai accompagnement », ajoute-t-il.