Formations de l’IREFE : des élus d’entreprise témoignent
Deux élus, l’une dans un hôpital public, l’autre dans une clinique privée, témoignent de l’impact décisif de la formation syndicale sur leur engagement à la CFDT : un levier pour gagner en confiance, en compétences et renforcer la dynamique collective.
Témoignages
Emmanuelle Vino Ngonda, élue titulaire au CSE d’un groupe hospitalier public du Val-d’Oise.
J’ai adhéré à la CFDT en 2019 et j’ai réellement commencé à militer en 2021, après la période du Covid. À l’été 2022, j’ai repris la section syndicale, à la suite du départ brutal de l’ancienne secrétaire de section, en pleine campagne électorale.Nous nous sommes alors retrouvés à onze adhérents. Avec mes deux collègues, nous avons mené un travail de terrain acharné pour constituer notre liste de candidats. Finalement, nous sommes arrivés en deuxième position, avec cinq sièges sur quinze.
Pour un premier mandat, la formation a été un véritable point d’appui : elle m’a apporté les connaissances, la confiance et les outils nécessaires pour exercer mes missions d’élue de manière efficace, responsable et utile aux agents.
Avant de suivre la formation CSE de la fonction publique à l’IREFE, j’étais perdue, car je ne connaissais ni son rôle, ni son fonctionnement. Cela m’a donné une vraie longueur d’avance sur les élus des autres organisations. Nous avons gardé un bon contact avec les autres stagiaires, et il m’arrive encore de les solliciter lorsque j’ai un doute ou besoin d’un avis extérieur. Par la suite, j’ai suivi la formation sur la commission santé, sécurité et conditions de travail, ainsi que de nombreuses formations complémentaires pour être plus à l’aise dans mes différentes missions : communication écrite, animer une section syndicale…
En tant que secrétaire de section, je suis désormais très attentive au parcours de formation syndicale de mes collègues : j’essaye de repérer les besoins, de les orienter et de proposer les formations utiles pour renforcer notre équipe militante.
Léonard Ndessabeka, élu CSE et délégué syndical dans une clinique privée à but lucratif des Hauts-de-Seine.
Après nos élections en 2024, je ne connaissais absolument rien au syndicalisme. Avec toute l’équipe, nous avons décidé de nous former ensemble à l’IREFE. L’institut a mis en place deux groupes de 15 élus de la clinique pour la formation obligatoire des élus CSE.
Pour moi, cette étape a été essentielle : en instance, nous abordons des sujets complexes et il est indispensable d’avoir des bases solides pour tenir tête à la direction. Cette montée en compétence nous a d’ailleurs permis de recadrer le fonctionnement du CSE. Nous avons demandé à ce que la DRH dispose d’un mandat formel de la direction, cela lui a permis de clarifier son rôle, de renforcer sa légitimité, et, pour nous, d’obtenir des réponses engageant toute la direction. J’ai ensuite poursuivi mon parcours en participant aux formations CSSCT, document unique d’évaluation des risques professionnels, risques psychosociaux, prise de parole, délégué syndical…
C’est au fil de ces sessions que j’ai vraiment compris la différence entre un élu et un mandaté, et que j’ai appris à mieux cerner mon rôle de délégué syndical. Ces formations ont également été un levier pour dynamiser notre section : nous étions dix adhérents en 2024, nous sommes désormais plus de quatre-vingts. Et j’encourage toujours les nouveaux adhérents à se former. C’est aussi grâce à ce parcours que j’ai pu intégrer le bureau syndical, puis la commission exécutive de mon syndicat, Santé sociaux des Hauts-de-Seine.