Journalistes pigistes : de nouveaux droits à prestations sociales

  • Dialogue social et rémunérations

Paru au journal officiel le 30 octobre, un arrêté pris par le ministère des Solidarités et de la Santé a assoupli les conditions d’ouverture de droits à la Sécurité sociale pour les journalistes rémunérés à la pige.

« Jusqu’ici, du fait de règles différentes pour les professions non rémunérées à l’heure, les pigistes cotisaient dès le premier euro travaillé, mais il leur fallait atteindre un certain seuil – 20 000 euros de salaire brut par an – pour avoir droit à des prestations en espèces comme les indemnités journalières en cas d’arrêt (maladie, maternité, paternité, adoption), les pensions d’invalidité ou assurances décès », rappelle Élise Descamps, membre du conseil national de l’Union syndicale CFDT Journalistes, en charge de coordonner le pôle pigistes.

Par ailleurs, le versement des garanties prévues par le régime de prévoyance, en complément des indemnités versées par les caisses d’assurance maladie, ne pouvait se faire pour ces mêmes pigistes. « Une importante partie des sommes collectées par le groupe de protection sociale des pigistes, Audiens, n’était du coup pas affectée aux assurés sociaux », souligne Élise. Une situation dénoncée depuis 2018 par la CFDT au sein du comité paritaire pigistes d’Audiens, puis auprès de la direction de la Sécurité sociale.

Après de longues tractations, la Sécurité sociale s’est donc finalement engagée à corriger le tir, en instaurant une conversion des sommes cotisées en équivalent d’heures travaillées. « Pour la plupart des prestations, les droits sont désormais ouverts dès 500 € de salaire brut par mois, se félicite Élise, qui exprime toutefois un regret. Notre démarche n’étant pas corporatiste, nous aurions aimé que tous les salariés non rémunérés à l’heure puissent bénéficier de cette avancée. Ce qui ne sera finalement pas le cas ».

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