
VTC : l’État lance une mission d’inspection du secteur
Le 2 juin, les ministres du Travail et des Transports ont réuni les représentants des plateformes ainsi que ceux des chauffeurs de VTC pour établir un bilan de la situation.
Les représentants d’Union-Indépendants, association partenaire de la CFDT, ont mis en évidence les conséquences négatives du déséquilibre structurel entre l’offre et la demande. Si la demande de courses augmente légèrement d’année en année, le nombre de chauffeurs, lui, croît exponentiellement, ce qui permet aux plateformes d’exercer une pression sur les chauffeurs pour qu’ils acceptent toutes les courses, même les moins rémunératrices.
Ces déséquilibres structurels, dénoncés par Union-Indépendants depuis trois ans, ont été confirmés par les données récentes de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (Arpe), qui indiquent une chute du taux horaire moyen dans le secteur lié à un doublement du délai d’attente des chauffeurs entre deux courses. Cette situation déséquilibrée encourage aussi le rattachement des VTC à des entreprises intermédiaires des plateformes qui ne respectent pas le droit du travail ni la fiscalité française.
Union-Indépendants plaide pour un rééquilibrage par l’arrêt des formations subventionnées par les plateformes – on les appelle les «formations à 20 euros» – ainsi que la suspension de l’organisation d’examens pour une période.
L’association a été entendue ! Les ministres viennent de lancer une mission d’inspection interministérielle portant sur les conditions d’accès à la profession, l’impact des nouveaux entrants sur l’économie sectorielle et la viabilité économique des entreprises VTC. Les plateformes ont été mises en demeure de cesser leur système de rattachement illégal.
Auditionnée prochainement, Union-Indépendants défendra une organisation du secteur qui préserve la santé des chauffeurs et la viabilité économique de leur activité, à l’heure où la rentabilité des plateformes n’a jamais été aussi bonne.